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lundi 2 décembre 2019

Découverte vie spirituelle et fête malgache

 Nous souhaitons vous faire partager notre double découverte de samedi : celle de la vie de communauté religieuse, et celle de la fête malgache.

Samedi donc, nous avons eu la chance et l'honneur d'être invités à assister à la profession des voeux perpétuels d'une soeur de la communauté des Petites Soeurs de l'Assomption de Sahalava.


Petite pause culturelle pour ceux qui n'y connaissent rien ! (comme nous il n'y a pas très longtemps 😉). Il y a plusieurs étapes de cheminement dans la vie d'une soeur : la première étape est aspirante pour découvrir la congrégation. Puis il y a le temps de postulat pour vivre dans une communauté. Ensuite, commence le noviciat (deux ans). Ceci est un temps plus important de croissance personnelle et dans la foi, connaissance de la congrégation et préparation pour les vœux temporaires. Une fois les voeux temporaires faits, le discernement se poursuit pendant une longue période de 6 à 9 ans, avant de s'engager définitivement et prononcer les voeux perpétuels.


Nous avons donc assisté à la profession des voeux perpétuels de soeur Odile. Il s'agit bien sûr d'une grande cérémonie préparée longtemps à l'avance, la messe étant célébrée par le vicaire général (bras droit de l'évêque, absent) mais avec aussi accompagné d'un grand nombre de prêtres. Pas de chance pour nous, cette longue messe de 3 heures est en malgache ; avec tout de même la profession des voeux en français, puisque la supérieure générale n'est pas malgachophone. Mais comme nous sommes à Madagascar, l'ambiance n'est pas tout-à-fait la même qu'en France ! Il y a la sono, naturellement, avec synthétiseur et boîte à rythme. Il y a des chants, encore des chants, et toujours des chants. Et puis il y a les danses, toujours déconcertant pour nous français : danse pour apporter la bible à l'hôtel, danse des jeunes novices de la communauté avant la lecture de l'évangile, danse pour l'offertoire. Tout cela anime bien sûr, mais rallonge aussi ! Mais ce qui nous a beaucoup déconcertés, et épuisés, ce sont les "cabary" : les discours prononcés juste avant la bénédiction finale, de la supérieure générale, de la famille, du représentant du quartier, du vicaire, des autres soeurs de la communauté ... Bref, 30 minutes tout en malgache : ça nous a achevé !!!



Litanie des saints







S'ensuit naturellement une réception. 200 convives sont accueillis dans la salle paroissiale voisine, avec un décor et des tables dressées dignes d'un mariage, avec bien sûr une table d'honneur. Les invités s'installent très sagement. Et la sono est toujours au rendez-vous ! Le repas est simple et malgache : riz, poulet grillé, carottes et haricots sautés, et bouillon. Notons tout de même que ce repas est préparé intégralement sur des feux au charbon ... Le déjeuner est ponctué de danses et petits discours. Puis une grande procession pour le dessert s'organise : un énorme gâteau est porté triomphalement, précédent une longue file endiablée de plateaux de fruits puis de cadeaux de la famille. Nous n'échappons pas au discours du vicaire général ... et à la tradition de la coupe du gâteau. La table d'honneur est servie, le gâteau repart pour le service à l'assiette, et notre bon vicaire nous donne une action de grâce alors qu'aucun des autres convives n'est encore servi ...



Chose très surprenante, alors que le gâteau est à peine mangé, tous les convives s'en vont très vite ... L'ambiance était pourtant bonne et joyeuse, et brutalement, les assiettes vides, plus personne ! La cérémonie a duré 3 heures, et le repas à peine 1h30 ... Pour nous français, c'est un peu perturbant ! Mais ça semble être les habitudes malgaches, nous y avons déjà été confrontées à plusieurs reprises. La préparation du repas s'étire longuement et est un temps de partage, le cabare n'en finit plus, on ne les arrête plus au karaoké ou à la danse, mais devant un repas, on va à l'essentiel : manger !