Bonjour à tous,
Ces 2 derniers jours j'ai été confronté aux miracles de "l'administration" malgache.
Les malgaches sont géniaux pour plein de choses comme réparer un pèse-bébé électronique assis à l'arrière d'une 4L garée dans la rue ! Mais ils sont hélas également démoralisants parfois.
Commençons par hier. Nous devions faire partir 3 courriers en France.
- Le premier, une lettre simple, ne posa pas de problème majeur. La "guichetière" fit le nécessaire (délivrer les 4 timbres nécessaires) sous les yeux des 2 autres "postières" qui se tournaient les pouces.
- La deuxième nécessita plus de négociations. Il s'agissait d'une lettre grand format avec une petite poupée de laine fabriquée par Nicolas pour ses copains de France. Mais finalement après 15 minutes d'hésitations, de discussions et 6 timbres de plus, elle fut acceptée.
- C'est pour la troisième que les choses se compliquèrent. Il s'agissait d'une lettre de format normal mais avec dedans une tortue en bois sculpté d'environ 1,5 cm d'épaisseur. Là malgré mon insistance polie et mes précisions concernant l'objet à l'intérieur qui n'avait aucune valeur, le verdict fut sans appel : il y a un objet dedans donc c'est "un colis" pas "une lettre" donc il faut aller au guichet "colis" dans le bâtiment à coté.
Je me rends donc au bâtiment voisin, où on m'informe qu'il faut attendre le "responsable". 15 minutes d'attente plus tard je demande si le responsable va "arriver bientôt ?", cela a du faire accélérer un peu les choses car il s'est présenté 5 minutes plus tard. La discussion sur le contenu de la lettre reprend donc, je ré-explique qu'il s'agit d'une figurine en bois, "il me demande si c'est du bois de valeur", je lui répond que "pour 2000 Ar (50 centimes d'euro) je ne pensais pas". Il conclue qu'il faut faire viser ça par la douane et part donc chercher un douanier ... Il revient assez vite mais sans douanier me disant qu'il va arriver ... Et 10 minutes plus tard je m'enquière de savoir quand il va arriver ? Il part regarder à la porte et coup de chance m'annonce qu'il est en train d'arriver.
Nouvelle explication du contenu de la lettre avec le douanier à qui je précise qu'on peut ouvrir la lettre s'il le souhaite. Après réflexion il m'annonce qu'il faudrait acheter un autre emballage pour que cela soit "un colis" .... J'ai donc repris mon enveloppe, remercié poliment tout en précisant que cela ne risquait pas d'inciter les gens à utiliser leurs "services".
Bilan de tout cela 1 h 00 à la poste, 2 lettres parties ... reste plus qu'à ce qu'elles arrivent ...
et un "colis" qui hélas n'arrivera pas de sitôt à son destinataire. 😢
Aujourd'hui j'avais le plaisir de devoir retourner au service des "légalisation et certification". En effet, dans les multiples documents fournis pour nos demandes de visas longue durée déposées il y a environ 1 mois, il a été noté que pour le "certificat d'hébergement" de Nicolas et Amélie donné par "moi-même" la signature n'avait pas été "légalisée".
"légalisée" quesaco ? Il s'agit de certifier que la signature apposée sur un document correspond bien à celle déposée sur un registre officiel.
Donc aujourd'hui je me rends auprès des personnes compétentes pour faire légaliser la signature apposée sur les certificats d'hébergement (et oui "les" il y en a un pour Nicolas et un pour Amélie bien-sûr). J'étais relativement confiant car jusqu'ici cela s'était toujours passé avec beaucoup de bruits de tampons mais sans grande difficulté. Ce fut encore le cas mais pas sans quelques surprises néanmoins.
En effet, quand j'ai présenté mes documents signés pour faire "légaliser les signatures", je ne m'attendais pas à ce qu'on me demande "le numéro de dépôt de signature". Et oui pour pouvoir vérifier que c'est bien la bonne signature il faut retrouver la signature originale dans les registres ... cela je ne l'avais pas prévu ! Pas de problème cependant, il me demande à quelle date j'ai déposé ma signature .... mais comme Anne n'était pas avec moi, je ne risquais pas d'avoir la réponse à cette question indiscrète. Qu'à cela ne tienne il me donne le registre de février-mars pour que j'y retrouve ma signature au milieu de toutes les autres. Je me lance dans les recherches page après page mais après 5 minutes il interrompt en me tendant le registre du jour pour que je dépose à nouveau ma signature. Il avait recopié d'après le "certificat d'hébergement" mes nom et prénom et je n'avais plus qu'à signer dans la colonne. Les "certificats d'hébergement" sont alors partis quelques minutes pour recevoir le quota de tampons et me sont revenus. Cela m'a coûté du coup 2 000 Ar au lieu de 1 000 Ar puisqu'il y a eu à nouveau "dépôt de signature" mais j'ai cette fois pris soin de noter mon numéro de dépôt de signature (N°3437) dans ma prothèse de mémoire (mon téléphone). Et puis si je ne le retrouve pas maintenant je pourrais compter sur vous pour me le rappeler !😁
Voilà 2 petites mésaventures sans gravité qui font sourire après coup même si sur le moment ça agace un peu, et surtout ça fait pas gagner de temps ...
Philippe