Hier, chez vous, c'était les élections européennes.
Aujourd'hui, à Mada, ce sont les élections législatives : 810 candidats pour 151 sièges, pour soutenir, ou pas, le président élu il y a 5 mois.
Loin de moi l'idée de faire une leçon de politique malgache ... Je voulais juste vous raconter à quoi ressemble une campagne électorale ici ...
Et comme le disent les malgaches eux-mêmes, c'est la propagande. Tout est bon pour se faire connaître : affichage XXL sur les murs (genre panneau publicitaire), soirée festive en ville, séance de circoncision gratuite, consultation médicale gratuite, et sûrement encore des tas de choses dont je n'ai pas été informée !
Et pendant une quinzaine de jours, des voitures publicitaires qui sillonnent les rues, avec des baffles XXL elles-aussi pour balancer les grands tubes malgaches et faire vibrer les murs des maisons et les oreilles des gens (une pensée pour ces pauvres conducteurs qui doivent perdre une bonne partie de leur audition en quelques jours). La voiture fait parfois une pause sur une place de quartier, l'occasion d'un débat public, ou d'une piste de danse en plein air ... ça dépend ! Les voitures sont forcément très décorées, et prennent un petit air des caravanes du tour de France ...
Et pour couronner cette sympathique campagne électorale, ce lundi, jour de vote, est férié 😂
avec le son : vidéo
Bienvenu sur notre Blog
lundi 27 mai 2019
dimanche 26 mai 2019
Hommage aux "VARAMBA"
Stationnement de Varamba attendant "le client" |
Cela fait un petit moment que ce post me trotte dans la tête et que j'essaye de recueillir les images pour l'illustrer.
Tous ces pousseurs (et pousseuses plus rarement) de varamba (prononcer "Varamb") m'impressionnent et je voulais leur rendre hommage par un petit post.
C'est quoi une Varamba ? C'est d'abord "une spécialité Régionale" particulièrement usitée à Fianarantsoa. Certaines villes ont leurs pousse-pousses ou leur cyclo pousses d'autres leurs Touk-touk, Fianarantsoa a ses Varamba. Ensuite une Varamba c'est un chariot en bois fait de bric et de broc avec 4 roues en bois plus ou moins rondes (ou plus ou moins carrées question de point de vue des fois ...) avec généralement une vague bande de roulement en caoutchouc, un volant ou une barre en bois pour la direction, divers systèmes de freinage (précaires !). Ce plateau de bois roulant est poussé par un nombre plus moins important (1 à 3 généralement) d'hommes en fonction du poids du chargement, du dénivelé et du type de terrain : asphalte plus ou moins riche en nids d'autruches, route pavée (avec des pavés plus ou moins jointifs et plus ou moins absents ...) ou piste de terre.
Varamba |
Chargement de fripes |
Descente à vide dans la circulation |
J'admire ces pousseurs que ce soit quand ils affrontent les montées bien raides de Fianar avec des Varamba chargées de X sacs de 50 kg de riz, autres denrées, animaux ou d'immenses fers à bétons dépassants de plusieurs mètres devant et derrière ou quand ils se retrouvent sur des pistes défoncées avec leur chargement plus ou moins stable ; je les admire également quand ils se lancent chargés comme des mules dans les descentes ou à vide "tombeau ouvert" dans ces mêmes descentes. Et bien sûr tout cela au milieu de la circulation ... Ce qui pour tout dire n'aide pas à la fluidité du trafic et même s'ils m'impressionnent cela ne m'empêche pas de pester après eux de temps en temps !
petites vidéos au bout du lien vidéo 1 et vidéo 2
Chargement d'ananas et oranges dans la montée |
bien chargé dans la descente |
Chargement d'ananas et oranges dans la montée |
Montée à vide |
Montée à vide |
Chargement d'ananas et oranges dans la montée |
Chargement d'ananas et oranges dans la montée |
Montée à vide ou chargé .. |
mardi 21 mai 2019
Journée type ....
Hello à tous !
Aujourd'hui, je vais essayer de répondre à une question que vous vous posez peut-être, en tout cas qu'un ami nous a posé :
"C'est quoi votre Journée Type ?"
Notre journée débute donc vers 6h00 ; Amélie a souvent commencé à lire un peu avant😁. Pour bien commencer la journée nous commençons par un bon petite déjeuner, assez européen finalement : lait-tartines-fruits mais avec cependant quelques adaptations :
- le beurre demi-sel étant très nettement plus onéreux, nous sommes obligés de le remplacer par du beurre doux avec un peu sel fin saupoudré dessus pour notre petit Nicolas 😁
- Coté fruits c'est plus exotique en moyenne : bananes toute l'année, en ce moment : kakis, pommes-cannelles et corossols, encore un peu de fruits de la passion, les ananas sont moins bons mais devraient assez vite revenir en force en attendant "l'été prochain" les mangues, litchis ....
Après le petit déjeuner tout le monde se prépare. Les enfants partent à 7h30 avec des voisins du quartier pour l'école et nous démarrons notre journée de travail au dispensaire, qui ouvre officiellement à 8h00
La matinée est occupée par du travail administratif (comptabilité, gestions de dossiers divers, suivi des parrainages, commandes diverses, "réunion de pilotage" le mardi matin avec le Père directeur et Agnès "contrôleuse de gestion"), le suivi d'action en cours comme le programme de lutte contre la malnutrition, la réponse aux sollicitations diverses (impressions à faire, contributions financière pour des soins médicaux ou chirurgicaux ...). Cela pouvant parfois perturbé par une difficultés "X" ou "Y" à "résoudre sur le champ" ... ou par une tache "ponctuelle", par exemple actuellement Anne s'occupe de trier les colis (vêtements notamment, livres) envoyés par AMM grâce à Claude notamment :-) pour ensuite voir à qui ils peuvent être le plus utiles.
Midi c'est la pause déjeuner, nous partageons le repas au réfectoire avec une partie du personnel. Au menu du riz (à Madagascar un repas sans riz c'est pas un repas !) avec de l'omelette ou un peu de viande ou de poisson tout cela cuit "en ragoût" avec des légumes (haricot verts, carottes, "brèdes" (feuille de diverses plantes), patates (oui patate riz ça se fait bien :-) ), ou parfois avec des haricots secs. Après cela une fois de temps en temps nous partageons un dessert préparé souvent par Anne et parfois par moi :-).
C'est un bon moment de convivialité et de partage interculturel même si notre bien pauvre malgache et le français moyen ("mot à mot" comme ils disent) de la majorité compliquent un peu.
Le mercredi midi les enfants mangent avec nous et il y a alors souvent des pâtes en plus du riz pour faire plaisir notamment à Nicolas.
Après cela entre 13h et 14h, on partage un bon café (nous avons eu la bonne idée d'emporter nos cafetières à l'italienne) puis on se préoccupe généralement de commencer à préparer des choses pour le repas du soir et éventuellement du pain, ou bien on repart très vite au travail.
L'après midi ressemble à la matinée sauf qu'elle passe très vite. Le dispensaire ferme à 16h, je m'occupe de contrôler la caisse avant la fermeture si possible.
Il faut aller chercher les enfants en ville pour 17h00, il y a 20 bonnes minutes de voiture et généralement c'est l'occasion également de faire une ou plusieurs courses ce qui peut vite prendre pas mal de temps. Par exemple cela fait 4 fois qu'il faut ramener un double de clef demandé mais qui ne permet pas d'ouvrir la porte concernée, parfois une livraison de médicaments ou matériel à récupérer, des courses alimentaires pour nous à faire, des bricoles à racheter pour le dispensaire ...
Retour à la maison vers 17h30, la nuit est déjà presque tombée en ce moment. C'est le moment de faire le travail pour Amélie (cela prend heureusement rarement beaucoup de temps, d'autant plus qu'il n'y en a pas tous les soirs) ou de jouer un peu. Avant d'aller se laver à la douche s'il y a de l'eau, au seau sinon.
Repas du soir vers 18h45 pour pouvoir coucher des enfants fatigués vers 19h30.
Petite soirée studieuse ou non pour les grands avant d'aller se coucher également pas trop tard pour être d'attaque le lendemain.
Aujourd'hui, je vais essayer de répondre à une question que vous vous posez peut-être, en tout cas qu'un ami nous a posé :
"C'est quoi votre Journée Type ?"
Notre journée débute donc vers 6h00 ; Amélie a souvent commencé à lire un peu avant😁. Pour bien commencer la journée nous commençons par un bon petite déjeuner, assez européen finalement : lait-tartines-fruits mais avec cependant quelques adaptations :
- le beurre demi-sel étant très nettement plus onéreux, nous sommes obligés de le remplacer par du beurre doux avec un peu sel fin saupoudré dessus pour notre petit Nicolas 😁
- Coté fruits c'est plus exotique en moyenne : bananes toute l'année, en ce moment : kakis, pommes-cannelles et corossols, encore un peu de fruits de la passion, les ananas sont moins bons mais devraient assez vite revenir en force en attendant "l'été prochain" les mangues, litchis ....
Après le petit déjeuner tout le monde se prépare. Les enfants partent à 7h30 avec des voisins du quartier pour l'école et nous démarrons notre journée de travail au dispensaire, qui ouvre officiellement à 8h00
Midi c'est la pause déjeuner, nous partageons le repas au réfectoire avec une partie du personnel. Au menu du riz (à Madagascar un repas sans riz c'est pas un repas !) avec de l'omelette ou un peu de viande ou de poisson tout cela cuit "en ragoût" avec des légumes (haricot verts, carottes, "brèdes" (feuille de diverses plantes), patates (oui patate riz ça se fait bien :-) ), ou parfois avec des haricots secs. Après cela une fois de temps en temps nous partageons un dessert préparé souvent par Anne et parfois par moi :-).
C'est un bon moment de convivialité et de partage interculturel même si notre bien pauvre malgache et le français moyen ("mot à mot" comme ils disent) de la majorité compliquent un peu.
Le mercredi midi les enfants mangent avec nous et il y a alors souvent des pâtes en plus du riz pour faire plaisir notamment à Nicolas.
Après cela entre 13h et 14h, on partage un bon café (nous avons eu la bonne idée d'emporter nos cafetières à l'italienne) puis on se préoccupe généralement de commencer à préparer des choses pour le repas du soir et éventuellement du pain, ou bien on repart très vite au travail.
L'après midi ressemble à la matinée sauf qu'elle passe très vite. Le dispensaire ferme à 16h, je m'occupe de contrôler la caisse avant la fermeture si possible.
Il faut aller chercher les enfants en ville pour 17h00, il y a 20 bonnes minutes de voiture et généralement c'est l'occasion également de faire une ou plusieurs courses ce qui peut vite prendre pas mal de temps. Par exemple cela fait 4 fois qu'il faut ramener un double de clef demandé mais qui ne permet pas d'ouvrir la porte concernée, parfois une livraison de médicaments ou matériel à récupérer, des courses alimentaires pour nous à faire, des bricoles à racheter pour le dispensaire ...
Retour à la maison vers 17h30, la nuit est déjà presque tombée en ce moment. C'est le moment de faire le travail pour Amélie (cela prend heureusement rarement beaucoup de temps, d'autant plus qu'il n'y en a pas tous les soirs) ou de jouer un peu. Avant d'aller se laver à la douche s'il y a de l'eau, au seau sinon.
Repas du soir vers 18h45 pour pouvoir coucher des enfants fatigués vers 19h30.
Petite soirée studieuse ou non pour les grands avant d'aller se coucher également pas trop tard pour être d'attaque le lendemain.
samedi 18 mai 2019
Visite de l'école René Cassin
Ce matin, étaient organisées des Journées Portes Ouvertes à l'Ecole Française de Fianarantsoa, René Cassin.
"Ecole Française" désigne en fait un établissement reconnu par l'Education National, et qui suit les programmes et cursus français. A Fianarantsoa, il prend les élèves de la petite section à la 3°. L'enseignement est en français, avec 4h de malgache par semaine en primaire. Les enseignants sont majoritairement malgaches (maîtresse de Nicolas), avec quelques français (maîtresse d'Amélie) aussi. Les élèves sont de toute nationalité, aussi bien étrangère (europe et asie) que malgache, mais de famille aisée car les frais de scolarité sont très élevés.
Les Journées Portes Ouvertes permettent de faire connaître l'établissement, un bon coup de pub quoi ! Les élèves et enseignants sont mis à contribution pour mettre en scène les élèves en classe, et présenter des animations (chant, théatre, sport ...). C'est assez sympa et familial, un peu comme une fête d'école, mais avec le côté scolaire en plus.
L'école est sur plusieurs étages en terrasse, le primaire tout en bas, au-dessus la bibliothèque, puis la partie collège et administratif, et pour finir l'internat (très joli et confortable, j'y aurai presque bien pris une chambre ...)
Ci dessous quelques photos découvertes, bonne visite :
"Ecole Française" désigne en fait un établissement reconnu par l'Education National, et qui suit les programmes et cursus français. A Fianarantsoa, il prend les élèves de la petite section à la 3°. L'enseignement est en français, avec 4h de malgache par semaine en primaire. Les enseignants sont majoritairement malgaches (maîtresse de Nicolas), avec quelques français (maîtresse d'Amélie) aussi. Les élèves sont de toute nationalité, aussi bien étrangère (europe et asie) que malgache, mais de famille aisée car les frais de scolarité sont très élevés.
Les Journées Portes Ouvertes permettent de faire connaître l'établissement, un bon coup de pub quoi ! Les élèves et enseignants sont mis à contribution pour mettre en scène les élèves en classe, et présenter des animations (chant, théatre, sport ...). C'est assez sympa et familial, un peu comme une fête d'école, mais avec le côté scolaire en plus.
L'école est sur plusieurs étages en terrasse, le primaire tout en bas, au-dessus la bibliothèque, puis la partie collège et administratif, et pour finir l'internat (très joli et confortable, j'y aurai presque bien pris une chambre ...)
Classe des GS (Nicolas) |
Bibliothèque coin petit |
Bibliothèque |
Classe CM1 (Amélie) |
Classe CM1 (Amélie) |
Cour de récréation |
Cour de récréation |
mardi 14 mai 2019
Quelques "grands" moments de ces 48 dernières heures
Bonjour à tous,
Ces 2 derniers jours j'ai été confronté aux miracles de "l'administration" malgache.
Les malgaches sont géniaux pour plein de choses comme réparer un pèse-bébé électronique assis à l'arrière d'une 4L garée dans la rue ! Mais ils sont hélas également démoralisants parfois.
Commençons par hier. Nous devions faire partir 3 courriers en France.
- Le premier, une lettre simple, ne posa pas de problème majeur. La "guichetière" fit le nécessaire (délivrer les 4 timbres nécessaires) sous les yeux des 2 autres "postières" qui se tournaient les pouces.
- La deuxième nécessita plus de négociations. Il s'agissait d'une lettre grand format avec une petite poupée de laine fabriquée par Nicolas pour ses copains de France. Mais finalement après 15 minutes d'hésitations, de discussions et 6 timbres de plus, elle fut acceptée.
- C'est pour la troisième que les choses se compliquèrent. Il s'agissait d'une lettre de format normal mais avec dedans une tortue en bois sculpté d'environ 1,5 cm d'épaisseur. Là malgré mon insistance polie et mes précisions concernant l'objet à l'intérieur qui n'avait aucune valeur, le verdict fut sans appel : il y a un objet dedans donc c'est "un colis" pas "une lettre" donc il faut aller au guichet "colis" dans le bâtiment à coté.
Je me rends donc au bâtiment voisin, où on m'informe qu'il faut attendre le "responsable". 15 minutes d'attente plus tard je demande si le responsable va "arriver bientôt ?", cela a du faire accélérer un peu les choses car il s'est présenté 5 minutes plus tard. La discussion sur le contenu de la lettre reprend donc, je ré-explique qu'il s'agit d'une figurine en bois, "il me demande si c'est du bois de valeur", je lui répond que "pour 2000 Ar (50 centimes d'euro) je ne pensais pas". Il conclue qu'il faut faire viser ça par la douane et part donc chercher un douanier ... Il revient assez vite mais sans douanier me disant qu'il va arriver ... Et 10 minutes plus tard je m'enquière de savoir quand il va arriver ? Il part regarder à la porte et coup de chance m'annonce qu'il est en train d'arriver.
Nouvelle explication du contenu de la lettre avec le douanier à qui je précise qu'on peut ouvrir la lettre s'il le souhaite. Après réflexion il m'annonce qu'il faudrait acheter un autre emballage pour que cela soit "un colis" .... J'ai donc repris mon enveloppe, remercié poliment tout en précisant que cela ne risquait pas d'inciter les gens à utiliser leurs "services".
Bilan de tout cela 1 h 00 à la poste, 2 lettres parties ... reste plus qu'à ce qu'elles arrivent ...
et un "colis" qui hélas n'arrivera pas de sitôt à son destinataire. 😢
Aujourd'hui j'avais le plaisir de devoir retourner au service des "légalisation et certification". En effet, dans les multiples documents fournis pour nos demandes de visas longue durée déposées il y a environ 1 mois, il a été noté que pour le "certificat d'hébergement" de Nicolas et Amélie donné par "moi-même" la signature n'avait pas été "légalisée".
"légalisée" quesaco ? Il s'agit de certifier que la signature apposée sur un document correspond bien à celle déposée sur un registre officiel.
Donc aujourd'hui je me rends auprès des personnes compétentes pour faire légaliser la signature apposée sur les certificats d'hébergement (et oui "les" il y en a un pour Nicolas et un pour Amélie bien-sûr). J'étais relativement confiant car jusqu'ici cela s'était toujours passé avec beaucoup de bruits de tampons mais sans grande difficulté. Ce fut encore le cas mais pas sans quelques surprises néanmoins.
En effet, quand j'ai présenté mes documents signés pour faire "légaliser les signatures", je ne m'attendais pas à ce qu'on me demande "le numéro de dépôt de signature". Et oui pour pouvoir vérifier que c'est bien la bonne signature il faut retrouver la signature originale dans les registres ... cela je ne l'avais pas prévu ! Pas de problème cependant, il me demande à quelle date j'ai déposé ma signature .... mais comme Anne n'était pas avec moi, je ne risquais pas d'avoir la réponse à cette question indiscrète. Qu'à cela ne tienne il me donne le registre de février-mars pour que j'y retrouve ma signature au milieu de toutes les autres. Je me lance dans les recherches page après page mais après 5 minutes il interrompt en me tendant le registre du jour pour que je dépose à nouveau ma signature. Il avait recopié d'après le "certificat d'hébergement" mes nom et prénom et je n'avais plus qu'à signer dans la colonne. Les "certificats d'hébergement" sont alors partis quelques minutes pour recevoir le quota de tampons et me sont revenus. Cela m'a coûté du coup 2 000 Ar au lieu de 1 000 Ar puisqu'il y a eu à nouveau "dépôt de signature" mais j'ai cette fois pris soin de noter mon numéro de dépôt de signature (N°3437) dans ma prothèse de mémoire (mon téléphone). Et puis si je ne le retrouve pas maintenant je pourrais compter sur vous pour me le rappeler !😁
Voilà 2 petites mésaventures sans gravité qui font sourire après coup même si sur le moment ça agace un peu, et surtout ça fait pas gagner de temps ...
Philippe
Ces 2 derniers jours j'ai été confronté aux miracles de "l'administration" malgache.
Les malgaches sont géniaux pour plein de choses comme réparer un pèse-bébé électronique assis à l'arrière d'une 4L garée dans la rue ! Mais ils sont hélas également démoralisants parfois.
Commençons par hier. Nous devions faire partir 3 courriers en France.
- Le premier, une lettre simple, ne posa pas de problème majeur. La "guichetière" fit le nécessaire (délivrer les 4 timbres nécessaires) sous les yeux des 2 autres "postières" qui se tournaient les pouces.
- La deuxième nécessita plus de négociations. Il s'agissait d'une lettre grand format avec une petite poupée de laine fabriquée par Nicolas pour ses copains de France. Mais finalement après 15 minutes d'hésitations, de discussions et 6 timbres de plus, elle fut acceptée.
- C'est pour la troisième que les choses se compliquèrent. Il s'agissait d'une lettre de format normal mais avec dedans une tortue en bois sculpté d'environ 1,5 cm d'épaisseur. Là malgré mon insistance polie et mes précisions concernant l'objet à l'intérieur qui n'avait aucune valeur, le verdict fut sans appel : il y a un objet dedans donc c'est "un colis" pas "une lettre" donc il faut aller au guichet "colis" dans le bâtiment à coté.
Je me rends donc au bâtiment voisin, où on m'informe qu'il faut attendre le "responsable". 15 minutes d'attente plus tard je demande si le responsable va "arriver bientôt ?", cela a du faire accélérer un peu les choses car il s'est présenté 5 minutes plus tard. La discussion sur le contenu de la lettre reprend donc, je ré-explique qu'il s'agit d'une figurine en bois, "il me demande si c'est du bois de valeur", je lui répond que "pour 2000 Ar (50 centimes d'euro) je ne pensais pas". Il conclue qu'il faut faire viser ça par la douane et part donc chercher un douanier ... Il revient assez vite mais sans douanier me disant qu'il va arriver ... Et 10 minutes plus tard je m'enquière de savoir quand il va arriver ? Il part regarder à la porte et coup de chance m'annonce qu'il est en train d'arriver.
Nouvelle explication du contenu de la lettre avec le douanier à qui je précise qu'on peut ouvrir la lettre s'il le souhaite. Après réflexion il m'annonce qu'il faudrait acheter un autre emballage pour que cela soit "un colis" .... J'ai donc repris mon enveloppe, remercié poliment tout en précisant que cela ne risquait pas d'inciter les gens à utiliser leurs "services".
Bilan de tout cela 1 h 00 à la poste, 2 lettres parties ... reste plus qu'à ce qu'elles arrivent ...
et un "colis" qui hélas n'arrivera pas de sitôt à son destinataire. 😢
Aujourd'hui j'avais le plaisir de devoir retourner au service des "légalisation et certification". En effet, dans les multiples documents fournis pour nos demandes de visas longue durée déposées il y a environ 1 mois, il a été noté que pour le "certificat d'hébergement" de Nicolas et Amélie donné par "moi-même" la signature n'avait pas été "légalisée".
"légalisée" quesaco ? Il s'agit de certifier que la signature apposée sur un document correspond bien à celle déposée sur un registre officiel.
Donc aujourd'hui je me rends auprès des personnes compétentes pour faire légaliser la signature apposée sur les certificats d'hébergement (et oui "les" il y en a un pour Nicolas et un pour Amélie bien-sûr). J'étais relativement confiant car jusqu'ici cela s'était toujours passé avec beaucoup de bruits de tampons mais sans grande difficulté. Ce fut encore le cas mais pas sans quelques surprises néanmoins.
En effet, quand j'ai présenté mes documents signés pour faire "légaliser les signatures", je ne m'attendais pas à ce qu'on me demande "le numéro de dépôt de signature". Et oui pour pouvoir vérifier que c'est bien la bonne signature il faut retrouver la signature originale dans les registres ... cela je ne l'avais pas prévu ! Pas de problème cependant, il me demande à quelle date j'ai déposé ma signature .... mais comme Anne n'était pas avec moi, je ne risquais pas d'avoir la réponse à cette question indiscrète. Qu'à cela ne tienne il me donne le registre de février-mars pour que j'y retrouve ma signature au milieu de toutes les autres. Je me lance dans les recherches page après page mais après 5 minutes il interrompt en me tendant le registre du jour pour que je dépose à nouveau ma signature. Il avait recopié d'après le "certificat d'hébergement" mes nom et prénom et je n'avais plus qu'à signer dans la colonne. Les "certificats d'hébergement" sont alors partis quelques minutes pour recevoir le quota de tampons et me sont revenus. Cela m'a coûté du coup 2 000 Ar au lieu de 1 000 Ar puisqu'il y a eu à nouveau "dépôt de signature" mais j'ai cette fois pris soin de noter mon numéro de dépôt de signature (N°3437) dans ma prothèse de mémoire (mon téléphone). Et puis si je ne le retrouve pas maintenant je pourrais compter sur vous pour me le rappeler !😁
Voilà 2 petites mésaventures sans gravité qui font sourire après coup même si sur le moment ça agace un peu, et surtout ça fait pas gagner de temps ...
Philippe
lundi 6 mai 2019
Activités de vacances
2 semaines de vacances se terminent pour les enfants, avec reprise de l'école ce matin. Des vacances qu'il a bien fallues occuper, car ici, bien sûr, pas de grands-parents ou de centres de loisirs !
Au programme, visite de l'atelier de fabrication du Cimopar, un médicament à base de plantes préparé à 10 min de chez nous ; sorties en ville ; copain-copine à la maison ; passage à la bibliothèque de l'alliance française. Ils ont exploité une grande partie d'une énorme collection d'Astrapi, entre lecture assidue pour Amélie, et petits bricolages pour Nicolas.
Voici quelques photos de leurs créations :
- un bougeoir qui nous sera très utile lors de futures coupures de courant. Il est réalisé uniquement à partir d'une bouteille plastique (l'idée vient de nos bivouacs dans l'Isalo).
- une maison playmobil papier/carton, que Nicolas a conçu seul pour sa grande soeur.
Au programme, visite de l'atelier de fabrication du Cimopar, un médicament à base de plantes préparé à 10 min de chez nous ; sorties en ville ; copain-copine à la maison ; passage à la bibliothèque de l'alliance française. Ils ont exploité une grande partie d'une énorme collection d'Astrapi, entre lecture assidue pour Amélie, et petits bricolages pour Nicolas.
Voici quelques photos de leurs créations :
- un bougeoir qui nous sera très utile lors de futures coupures de courant. Il est réalisé uniquement à partir d'une bouteille plastique (l'idée vient de nos bivouacs dans l'Isalo).
- une maison playmobil papier/carton, que Nicolas a conçu seul pour sa grande soeur.
jeudi 2 mai 2019
Parc naturel de l'Isalo
Profitant des vacances des enfants, nous avons décidé de partir en week-end de 3 jours façon baroudeur dans le parc national de l'Isalo, à 280 km de Fianar vers le sud-ouest.
L'aventure a commencé dans la voiture, entre un Nicolas malade (qui a visé juste à temps par la fenêtre), et une tasse de lait chaude renversée ... Notre chère Karenjy n'est pas des plus confortables pour 5 heures de route : entre les vibrations, les suspensions un peu fermes, et le bruit ... Pour preuve, 100% de maux de tête à l'arrivée ! Et les 17 km de piste en 505 familiale nous ont paru incroyablement paisibles, malgré les 8 personnes dans la voiture, les bagages et la piste défoncée ... Ceci-dit, superbe paysage sur la route.
Départ en début d'après-midi pour visiter le Canyon des Makis et le Canyon des Rats. Parmi une végétation humide luxuriante, on progresse de rochers en rochers le long du cours d'eau.
Notre guide Bernard prend grand soin de Nicolas pour l'aider à sauter ou grimper. Amélie, quant à elle, met 3 fois le pied dans l'eau, pour finir par carrément tomber les fesses dans l'eau, sans grand mal toutefois. Elle a fini bien mouillé ! Alors que Bernard cherche à voir le lémurien qu'il a entendu, Philippe et Nicolas se font attaquer par des guêpes : 4 piqûres chacun.
Mais les péripéties ne sont pas terminées : l'orage menace, nous pressons le pas sur le chemin du retour alors que la nuit tombe, l'orage se rapproche, Amélie tombe encore une fois, et nous arrivons au campement juste avant une pluie battante, les coups de tonnerre, les rafales de vent et une féerie d'éclairs, un vrai son et lumière. Heureusement nous trouvons refuge sous un grand abri pique-nique, nous sommes accueillis par du thé bien chaud et des cacahuètes. Malgré des conditions météo compliquées, nous sommes choyés et gâtés par nos deux porteurs-cuisiniers, qui nous servent un repas délicieux et réconfortant. Nous nous glissons sous la tente, au bruit de l'orage résiduel.
Au petit matin, le ciel est limpide, et le lever de soleil nous offre de superbes lumières sur les falaises. Nous démasquons une jeune vipère inoffensive abritée sous les sacs !
Après un délicieux petit déjeuner avec du pain grillé au feu de bois, nous prenons le chemin pour une longue journée de marche. Les débuts dans le sentier humide avec les chaussures trempées de la veille sont un peu décourageants, notamment pour Nicolas qui ne dépasse pas des herbes.
Mais rapidement le chemin s'élève le long de la paroi, la vue sur l'immense plaine s'élargit, et la végétation change. Nous basculons vers les crêtes des canyons. Un rendez-vous inattendu avec 4 Makis Catta nous surprend et nous fascine. Nous entrons dans un monde minéral, désertique, qui rappelle les grands canyons américains mais avec une végétation presque méditerranéenne. Nous cheminons tranquillement sur ce sentier prestigieux, admirant rapaces (faucon et milan), criquets, araignées suspendues, plantes en tout genre. De temps en temps, la végétation devient plus verte sur quelques mètres de large, lorsqu'on traverse un petit fossé ; on croise alors palmiers ou fougères ... Pour finir, nous nous enfonçons dans un plus grand canyon, mètre après mètre de descente nous quittons la chaleur torride pour trouver un peu de fraîcheur et d'humidité.
Quel contraste incroyable .... Nous atteignons le fond, avec pour récompense, la possibilité de se baigner dans la Piscine Bleue, ou sa voisine, la Piscine Noire. Quel graal !
Nous rejoignons notre campement quelques centaines de mètre plus loin, en croisant sur le chemin un groupe de Makis Cattas. Mais d'autres nous attendent aussi tout près de notre tente ! Cette fois-ci, nous arrivons assez tôt pour profiter de leur présence, les enfants essaient bien de les apprivoiser ... mais sans succès.
Cette soirée, autour d'un punch et d'un bon repas, est aussi l'occasion de beaucoup échanger avec notre guide, qui a 20 ans de métier, et beaucoup de connaissance et d'analyse de son pays.
Après une bonne nuit de repos pour tous, nous profitons encore d'un bon petit déjeuner préparé avec beaucoup d'attention par nos cuisiniers (qui auraient bien gardé Nicolas en stage !), tout en admirant les Makis Cattas qui viennent tranquillement prendre place. Nous avons choisi de faire une courte ballade ce matin, pour aller admirer la Cascade des Nymphes.
Nous avons ensuite la chance d'observer tranquillement une femelle Sifaca.
Puis grand moment de détente pour les enfants qui barbotent dans la rivière (ils sont finalement plus barboteurs que nageurs !). Il est temps ensuite de reprendre la piste vers Ranohira, toujours sous bonne escorte et compagnie de Bernard, puis la route de Fianar dans notre voiture infernale !
Merci à nos guides, porteurs et cuisiniers, qui ont largement contribué à rendre ce séjour particulièrement intense, et à Sudmadatrek pour tous leurs bons conseils.
L'aventure a commencé dans la voiture, entre un Nicolas malade (qui a visé juste à temps par la fenêtre), et une tasse de lait chaude renversée ... Notre chère Karenjy n'est pas des plus confortables pour 5 heures de route : entre les vibrations, les suspensions un peu fermes, et le bruit ... Pour preuve, 100% de maux de tête à l'arrivée ! Et les 17 km de piste en 505 familiale nous ont paru incroyablement paisibles, malgré les 8 personnes dans la voiture, les bagages et la piste défoncée ... Ceci-dit, superbe paysage sur la route.
Départ en début d'après-midi pour visiter le Canyon des Makis et le Canyon des Rats. Parmi une végétation humide luxuriante, on progresse de rochers en rochers le long du cours d'eau.
Notre guide Bernard prend grand soin de Nicolas pour l'aider à sauter ou grimper. Amélie, quant à elle, met 3 fois le pied dans l'eau, pour finir par carrément tomber les fesses dans l'eau, sans grand mal toutefois. Elle a fini bien mouillé ! Alors que Bernard cherche à voir le lémurien qu'il a entendu, Philippe et Nicolas se font attaquer par des guêpes : 4 piqûres chacun.
Mais les péripéties ne sont pas terminées : l'orage menace, nous pressons le pas sur le chemin du retour alors que la nuit tombe, l'orage se rapproche, Amélie tombe encore une fois, et nous arrivons au campement juste avant une pluie battante, les coups de tonnerre, les rafales de vent et une féerie d'éclairs, un vrai son et lumière. Heureusement nous trouvons refuge sous un grand abri pique-nique, nous sommes accueillis par du thé bien chaud et des cacahuètes. Malgré des conditions météo compliquées, nous sommes choyés et gâtés par nos deux porteurs-cuisiniers, qui nous servent un repas délicieux et réconfortant. Nous nous glissons sous la tente, au bruit de l'orage résiduel.
Au petit matin, le ciel est limpide, et le lever de soleil nous offre de superbes lumières sur les falaises. Nous démasquons une jeune vipère inoffensive abritée sous les sacs !
Après un délicieux petit déjeuner avec du pain grillé au feu de bois, nous prenons le chemin pour une longue journée de marche. Les débuts dans le sentier humide avec les chaussures trempées de la veille sont un peu décourageants, notamment pour Nicolas qui ne dépasse pas des herbes.
Mais rapidement le chemin s'élève le long de la paroi, la vue sur l'immense plaine s'élargit, et la végétation change. Nous basculons vers les crêtes des canyons. Un rendez-vous inattendu avec 4 Makis Catta nous surprend et nous fascine. Nous entrons dans un monde minéral, désertique, qui rappelle les grands canyons américains mais avec une végétation presque méditerranéenne. Nous cheminons tranquillement sur ce sentier prestigieux, admirant rapaces (faucon et milan), criquets, araignées suspendues, plantes en tout genre. De temps en temps, la végétation devient plus verte sur quelques mètres de large, lorsqu'on traverse un petit fossé ; on croise alors palmiers ou fougères ... Pour finir, nous nous enfonçons dans un plus grand canyon, mètre après mètre de descente nous quittons la chaleur torride pour trouver un peu de fraîcheur et d'humidité.
Quel contraste incroyable .... Nous atteignons le fond, avec pour récompense, la possibilité de se baigner dans la Piscine Bleue, ou sa voisine, la Piscine Noire. Quel graal !
Nous rejoignons notre campement quelques centaines de mètre plus loin, en croisant sur le chemin un groupe de Makis Cattas. Mais d'autres nous attendent aussi tout près de notre tente ! Cette fois-ci, nous arrivons assez tôt pour profiter de leur présence, les enfants essaient bien de les apprivoiser ... mais sans succès.
Cette soirée, autour d'un punch et d'un bon repas, est aussi l'occasion de beaucoup échanger avec notre guide, qui a 20 ans de métier, et beaucoup de connaissance et d'analyse de son pays.
Après une bonne nuit de repos pour tous, nous profitons encore d'un bon petit déjeuner préparé avec beaucoup d'attention par nos cuisiniers (qui auraient bien gardé Nicolas en stage !), tout en admirant les Makis Cattas qui viennent tranquillement prendre place. Nous avons choisi de faire une courte ballade ce matin, pour aller admirer la Cascade des Nymphes.
Nous avons ensuite la chance d'observer tranquillement une femelle Sifaca.
Puis grand moment de détente pour les enfants qui barbotent dans la rivière (ils sont finalement plus barboteurs que nageurs !). Il est temps ensuite de reprendre la piste vers Ranohira, toujours sous bonne escorte et compagnie de Bernard, puis la route de Fianar dans notre voiture infernale !
Merci à nos guides, porteurs et cuisiniers, qui ont largement contribué à rendre ce séjour particulièrement intense, et à Sudmadatrek pour tous leurs bons conseils.
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