Veloma officiel

Et oui, notre départ est proche puisque nous quittons Fianarantsoa le 06 janvier au matin. Et cela se ressent : les adieux et remerciements commencent ...

Il y a deux jours, l'équipe du dispensaire nous a préparée un repas de fête de "veloma" qui se prononce "véloume". C'est avant tout une façon protocolaire de nous remercier ... et l'occasion de manger un gros repas pour les malgaches. Chacun y va de son petit discours assez guindé et courtois pour surtout ne fâcher personne. L'ambiance est conviviale certes, mais pas dans l'émotion tant tout est basé sur le paraître.

Nous avons toutefois passé un bon moment. Et reconnaissons que la cuisinière a abattu un travail énorme : une assiette froide de salade + concombre + carottes rappées + salade de pâtes mayonnaise + poulet grillé (poulet offert le matin même par un malade parrainé !) ; poisson + riz + bouillon ; bananes. Repas copieux, préparé pour 18 convives, et bien sûr tout à la main et cuit au charbon ...
Comptons 3 heures de préparation, 2 heures de rangement, pour un repas avalé en à peine 1 heure !


Nous avons reçu aussi de jolis cadeaux, attention toujours agréable.




Sur une note beaucoup plus décontractée, les enfants du centre social et les mamans du PNS nous ont offert un joli moment, entre musique, danse, chants, et cadeaux très touchants.

Malgache en série 6

Je vous présente l'atelier de couture de Madame Norohanta.

Une belle équipe de couturières, bien équipée et bien installée. Toutes n'ont pas cette chance, on peut en croiser beaucoup par terre dans la rue ou sur les tables du marché, avec une machine à coudre mécanique.

Norohanta, adorable, m'a conçue 2 robes et 3 jupes, ainsi qu'une robe pour Amélie et une tenue malgache pour Nicolas. Et pour un coût dérisoire malgré le temps de travail ... ici la main d'oeuvre ne coûte quasiment rien !

 Elles réalisent aussi de superbes sacs de toute taille, et l'une d'elle brode au fil de coton des décors malgaches.

La rizière version été

Vous souvenez-vous de notre parution sur les activités de la rizière en hiver, publiée le 03 août : fabrication de briques et cultures diverses ?

Et bien voici quelques photos de la même rizière actuellement : du riz, du riz et encore du riz ... A tous les stades de maturité : des jeunes plants vert tendres au riz prêt à être récolté presque jaune. Et bien sûr, toute cette transformation ne se fait qu'à mains d'hommes, parfois aidés de zébus ...

Cours de cuisine

On ne se refait pas ... Depuis que nous sommes arrivés au dispensaire, nous avons souvent cuisiné des gâteaux ou autres desserts pour les partager avec le personnel du dispensaire. Naturellement, les plus gourmandes ont voulu apprendre. A force d'être sollicitée, Anna a fini par craquer : rendez-vous est pris vendredi 13 au matin, profitant des vacances de deux salariées les plus intéressées.

Cela a nécessité un peu de préparations et de réflexions : trouver des recettes adaptées aux conditions (cuisson au four à charbon, pas d'appareil électrique), aux produits locaux, et à coût modéré (pas de beurre ou de chocolat par exemple). Il a fallu aussi réunir les ingrédients, et préparer des fiches recettes pour chacun.

Mais tout le monde était là à 8h30 : Judith (actuelle cuisinière et femme de ménage), Lalaina, (sage-femme) et Léontine (jeune malgache qui vient souvent à la maison pour apprendre le français). Ndrasana, responsable du suivi nutritionnel mais pas en vacances, suivait tout ça aussi par intermittence. Au programme : pain aux cacahuètes, cake aux bananes, cake à la cannelle, crème café-cacao (parfum choisi par ces dames) et gratin de litchis (proche flan). Les femmes étaient en cuisine pendant que Philippe gérait la cuisson dans le four à charbon.

Cette matinée bien remplie s'est déroulée dans la bonne humeur, la plaisanterie et la joie de partager la cuisine. Toutes les participantes ont apprécié le moment et l'idée de pouvoir refaire à la maison, et d’impressionner tout le monde ! Nous avons terminé en fabricant une bouteille mesureuse multi-catégorie : et oui, personne n'a de balance, et 300 g de sucre ou de farine à la grande cuillère, c'est un peu fastidieux !

Bien sûr, cette matinée s'est conclue par le partage des mets et leur dégustation, autour d'un verre de kéfir, dont nous laisserons aussi quelques grains avant notre départ.

Début de journée riche en surprises ...

On ne sait pas si ce sont les vents tourbillonnants du cyclone en approche (au niveau météo pourtant on n'en voit pas les effets pour l'instant) mais les surprises valsent ce matin !
Il est 9h du matin et déjà 4 surprises ; certaines un peu attendues mais pas toutes .... On ne sait plus par où commencer ! On va faire chronologiquement ...

- Ce matin à la place du Médecin habituel du dispensaire, c'est son frère qui est au rendez-vous. Bon il est également médecin, il l'a déjà remplacé plusieurs fois donc ce n'est pas vraiment une surprise. D'autant moins une surprise que le médecin titulaire était passé hier dimanche pour nous dire qu'il partait à Manakara pour une offre d'emploi, que son frère allait le remplacer ... et comme il semblait plus ou moins nous dire "au revoir" en nous disant qu'il avait été content de collaborer avec nous, on avait lu entre les lignes que l'on risquait de ne pas le revoir ... Donc la surprise n'est pas à ce niveau ! Non la surprise c'est la réponse de son frère qui n'est pas au courant et qui pense n'être là que pour 2 ou 3 jours ... ! Affaire à suivre ... Bon après pour resituer un peu le contexte : nous avons appris récemment que chacun ne savait pas vraiment où habitait son frère ....

- Sans transition on enchaîne avec une "surprise prévue". Lors d'une discussion ce week-end avec des amis du quartier nous apprenons que le frère capucin infirmier laborantin du dispensaire, recevrait des "patients" l'après midi au sein de sa communauté pour une "consultation". Nous lui posons donc la question ce matin : effectivement il nous explique qu'il a un "bioscanner" qui par "magnétisme" permet de dépister "toutes" les maladies et qu'il nous montrera cela demain ... https://www.psiram.com/fr/index.php/Bioscan-SWA Nous sommes impatients ... !

Bon comme là on est "chauds mais pas fatigués" on se dit qu'on va aller affronter notre troisième surprise "prévue".

- Cela fait près de 2 mois que nous sollicitons le Frère capucin directeur du dispensaire car la communauté de capucins dont il dépend est en retard de plusieurs mois sur le règlement des soins dispensés par le dispensaire ... Après nous avoir dit plusieurs fois qu'il s'en occupait et ne voyant rien venir nous lui avons demandé il y a 2 semaines à qui nous devions nous adresser à la communauté dont il dépend. Il nous donne donc le nom d'un frère qui serait l'économe mais qui serait actuellement absent ... Comme les choses n'avancent pas nous décidons il y a quelques jours de demander naïvement à l'autre frère capucin qui travaille au dispensaire si le frère en question est rentré. Il nous dit alors que le frère en question a changé de communauté, qu'il est maintenant à Antsirabe et que c'est le père directeur du dispensaire qui est également supérieur et économe de la communauté !!! Histoire d'avancer nous nous rendons donc à la communauté ce matin, nous y rencontrons un père qui nous confirme tout naturellement que le Frère directeur du dispensaire est bien supérieur et également économe de la communauté et cela depuis octobre suite au départ du frère économe précédent ... Pas mal non !

- mais si cette surprise était prévue, il y a eu une autre surprise imprévue en même temps ! Depuis  2 mois environ je fais l'intermédiaire local pour Alliances et Missions Médicales pour un projet  d'amélioration du réseau d'adduction d'eau de la commune. La commune dispose de son propre réseau d'eau créé il y a 10 ans grâce au Frère Pascal (capucin italien également à l'origine du dispensaire Padre Pio), ce réseau s'est dégradé, la population a augmenté ... toujours est-il que en saison sèche il n'y a pas du tout assez d'eau depuis 2 ans au moins. Jusqu'à présent mes enquêtes m'avaient permis d'être mis en relation à Mr Bien-Aimé président de l'association à qui la gestion du réseau d'eau a été confiée par l'administration locale et la communauté des capucins. Mr Bien-Aimé avait été d'un grand secours pour faire une pré-étude de la situation et mieux comprendre les problématiques, il m'avait régulièrement dit que les capucins et l'administration locale s’étaient désengagées de la gestion depuis plus ou moins 2 ans ...
Et là alors que nous allions quitter le père capucin avec qui nous avions évoqué le sujet de "l'économat", il nous interpelle sur le projet d'adduction d'eau. Il nous dit que les capucins sont toujours les responsables, qu'ils ont effectivement confié la gestion à l'administration locale qui a créé l'association dont Mr Bien-Aimé est le président. Et il nous glisse également que Mr Bien-Aimé et son beau père (qui n'est pas chrétien ...) essayeraient d'avoir la main mise sur le réseau d'eau et que leur bonne gestion serait discutable ... Celle-là de surprise elle n'était pas attendue mais n'en reste pas moins bien intéressante !

- une petite dernière pour la route. En arrivant au dispensaire nous avons la surprise d'être accosté par "Jean-Nöel" un étudiant que l'on voit pour la deuxième fois. Il était venu mardi dernier, recruté par Mme Agnès, parce qu'il était intéressé pour participer à un projet de sensibilisation à l'hygiène bucco-dentaire dans les écoles. Il devait revenir le lendemain mercredi matin sans faute à 8h, pour rencontrer la dentiste et travailler sur le projet ! Nous ne l'avions pas revu depuis ... mystère ... Il est donc là ce lundi matin, quand bien même son collègue avec lequel il devrait intervenir ... n'est pas là. Mais bon ce genre de chose ça ne nous surprend même plus vraiment ...

Voilà on ne sait pas si le cyclone, quand il s'approchera plus, nous réservera encore d'autres surprises .... Mais pour un lundi matin, c'est déjà pas mal !

Découverte vie spirituelle et fête malgache

 Nous souhaitons vous faire partager notre double découverte de samedi : celle de la vie de communauté religieuse, et celle de la fête malgache.

Samedi donc, nous avons eu la chance et l'honneur d'être invités à assister à la profession des voeux perpétuels d'une soeur de la communauté des Petites Soeurs de l'Assomption de Sahalava.


Petite pause culturelle pour ceux qui n'y connaissent rien ! (comme nous il n'y a pas très longtemps 😉). Il y a plusieurs étapes de cheminement dans la vie d'une soeur : la première étape est aspirante pour découvrir la congrégation. Puis il y a le temps de postulat pour vivre dans une communauté. Ensuite, commence le noviciat (deux ans). Ceci est un temps plus important de croissance personnelle et dans la foi, connaissance de la congrégation et préparation pour les vœux temporaires. Une fois les voeux temporaires faits, le discernement se poursuit pendant une longue période de 6 à 9 ans, avant de s'engager définitivement et prononcer les voeux perpétuels.

Nous avons donc assisté à la profession des voeux perpétuels de soeur Odile. Il s'agit bien sûr d'une grande cérémonie préparée longtemps à l'avance, la messe étant célébrée par le vicaire général (bras droit de l'évêque, absent) mais avec aussi accompagné d'un grand nombre de prêtres. Pas de chance pour nous, cette longue messe de 3 heures est en malgache ; avec tout de même la profession des voeux en français, puisque la supérieure générale n'est pas malgachophone. Mais comme nous sommes à Madagascar, l'ambiance n'est pas tout-à-fait la même qu'en France ! Il y a la sono, naturellement, avec synthétiseur et boîte à rythme. Il y a des chants, encore des chants, et toujours des chants. Et puis il y a les danses, toujours déconcertant pour nous français : danse pour apporter la bible à l'hôtel, danse des jeunes novices de la communauté avant la lecture de l'évangile, danse pour l'offertoire. Tout cela anime bien sûr, mais rallonge aussi ! Mais ce qui nous a beaucoup déconcertés, et épuisés, ce sont les "cabary" : les discours prononcés juste avant la bénédiction finale, de la supérieure générale, de la famille, du représentant du quartier, du vicaire, des autres soeurs de la communauté ... Bref, 30 minutes tout en malgache : ça nous a achevé !!!

Litanie des saints







S'ensuit naturellement une réception. 200 convives sont accueillis dans la salle paroissiale voisine, avec un décor et des tables dressées dignes d'un mariage, avec bien sûr une table d'honneur. Les invités s'installent très sagement. Et la sono est toujours au rendez-vous ! Le repas est simple et malgache : riz, poulet grillé, carottes et haricots sautés, et bouillon. Notons tout de même que ce repas est préparé intégralement sur des feux au charbon ... Le déjeuner est ponctué de danses et petits discours. Puis une grande procession pour le dessert s'organise : un énorme gâteau est porté triomphalement, précédent une longue file endiablée de plateaux de fruits puis de cadeaux de la famille. Nous n'échappons pas au discours du vicaire général ... et à la tradition de la coupe du gâteau. La table d'honneur est servie, le gâteau repart pour le service à l'assiette, et notre bon vicaire nous donne une action de grâce alors qu'aucun des autres convives n'est encore servi ...

Chose très surprenante, alors que le gâteau est à peine mangé, tous les convives s'en vont très vite ... L'ambiance était pourtant bonne et joyeuse, et brutalement, les assiettes vides, plus personne ! La cérémonie a duré 3 heures, et le repas à peine 1h30 ... Pour nous français, c'est un peu perturbant ! Mais ça semble être les habitudes malgaches, nous y avons déjà été confrontées à plusieurs reprises. La préparation du repas s'étire longuement et est un temps de partage, le cabare n'en finit plus, on ne les arrête plus au karaoké ou à la danse, mais devant un repas, on va à l'essentiel : manger !

Malgache en série 5

Bonjour à tous

ça fait un moment que cet article est dans nos têtes sans aboutir, mais je me décide à saisir le clavier.

N'Drasana la lingère et animatrice Koba Aina du dispensaire a accouché il y a maintenant un peu plus de 2 mois. Elle a repris le travail 1 mois après l'accouchement et vient donc accompagnée de sa petite Nomena.

Cette naissance est pour nous l'occasion de nous confronter à un certains nombre de croyances et coutumes du périnatal. Surement que beaucoup d'autres nous sont encore inconnues mais nous allons essayer de vous retranscrire quelques unes qui nous ont plus particulièrement marquées !

En premier lieu les accouchements se font à la maison pour la plupart, parfois sous la supervision d'une "matrone" et plus rarement dans les dispensaires, cliniques et hôpitaux. Les femmes sont généralement très entourées par d'autres femmes de la famille notamment. Entourage nécessaire car traditionnellement après l'accouchement la femme et le bébé restent presque complètement alités pendant 1 à 2 mois !

De retour au travail N'drasana fait suivre Nomena, elle n'est pas encore dans le dos (il semble que cela soit seulement après 2 mois que le portage dorsal s'installe), elle s'est fait aidée par une "nounou", une jeune fille (sa belle-soeur) qui vient aider soit à faire le travail soit à s'occuper de Nomena une partie de la journée. Nomena a vite été adoptée et passe de bras en bras entre N'drasana, la nounou, les sages-femmes, Judith la femme de ménage, les mères des enfants de la Koba Aina et de temps en temps les Vazaha (Anne, moi, Amélie 😀) ...

Mais un bébé c'est beaucoup de travail en plus, notamment en lessive : les couches jetables c'est du luxe ! donc ce sont des langes qu'il faut laver (et pas de machine à laver bien sûr !). Pas le temps de s'ennuyer !

Nomena dans son berceau improvisé, bien peu couverte pour une fois !

Autre fait qui nous a marqué dès le début c'est la façon dont la petite Nomena et sa maman sont couvertes ! 3 à 4 couches de vêtements de la tête au pied alors qu'il fait plus de 20°C, voire près de 30 ° C et on voit de temps en temps un peu de chaire nue pour Nomena et un peu moins d'épaisseur pour la maman ! Mais cette "peur du froid" va plus loin que ça ! En plus d'être hyper couverte (plus qu'enceinte pendant l'hiver), N'drasana ne mange et ne boit que très chaud, à se faire dégouliner la sueur du front et à se priver du kéfir frais que je propose volontiers le midi !

L'explication est évidente ! Enfin presque ! Si elle boit froid son lait va être froid ! Pourquoi n'y avions-nous pas penser plus tôt !

Le temps passe et les règles s'assouplissent un peu mais ça restera un souvenir marquant ! 😊


Il nous reste sûrement encore plein de choses à découvrir ...

Malgaches en série 4

Notre karenji avait besoin d'une vidange.

Alors on a fait appel à notre garagiste à domicile qui nous avait été recommandé.

Il est venu et il a fait la vidange et la révision complète... Je sais pas combien il y avait de points de contrôle😁 mais toujours est-il qu'il y eut un moment où on se voyait mal partis pour avoir une voiture opérationnelle pour aller chercher les enfants à 16h...😕

Mais finalement tout était prêt dans les temps... 😉😁👍 Avec même une petite descente à la rivière pour une séance lavage 😁👍

Par contre côté huile de vidange à notre grand désespoir il n'y a pas de circuit de récupération... Elle a finie avec les eaux de pluie avant qu'on ait eu le temps de dire ouf... 😭😕

La nature n'est pas douce est tendre !!!

Une des 2 mante religieuse "de compagnie" de Nicolas vient de se faire un bon gros repas avec un
cafard croquant et juteux ! 👍😋

Attention âmes sensibles s'abstenir ⚠️

Malgache en série 3

Après le lait, et la famille de Nirina un troisième petit élément de notre "quotidien".
C'est moins quotidien que le lait mais reviens néanmoins assez régulièrement (au moins une fois par mois) pour Philippe surtout et également Nicolas ! Il s'agit du coiffeur !

On a un peu tâtonné au départ pour trouver celui qui nous convient, non pas qu'on soit très exigeants (quoique Nicolas ... 😉) mais on souhaitait : d'abord pouvoir se comprendre un peu avec le coiffeur histoire de pouvoir expliquer ce qu'on voulait, puis que ce ne soit pas très loin si possible et pour finir que ce ne soit pas ruineux non plus !

- Sur ce dernier point ce n'était pas vraiment difficile de trouver ! Nous nous faisons couper les cheveux pour un peu moins de 1 € à nous deux ! 😀On peut pas considérer cela comme excessif !

- les coiffeurs sont nombreux au moins 4 ou 5 à Béravina en bas de chez nous, donc là aussi ce ne fut pas le critère limitant !

Vue extérieure

- la langue fut déjà nettement plus limitante, mais après 3 essais nous avons trouvé chaussure à notre pied ou plus exactement tondeuse à notre tête.
 

vue Intérieure

Vue intérieure 2

Nous sommes maintenant des habitués de l'endroit. Ils sont deux coiffeurs à exploiter le grand local ! Enfin surtout un, l'autre n'est là qu’exceptionnellement, et ça nous arrange car on se comprend moins bien.
Le titulaire m'accueille avec un "comme d'hab ?"; pour notre petit Nicolas c'est un peu plus compliqué car il se pose beaucoup de questions sur ce qu'il voudrait et que ses chers parents on également quelques exigences !

Industrie théicole

Nous avons profité de la Toussaint pour nous rendre à Sahambavy, à une vingtaine de kilomètres de la maison, pour visiter la seule plantation de thé à Madagascar. Elle date de 1970. Initialement publique, elle est redevenue privée depuis une vingtaine d'année et détenue pour moitié par les mauriciens.

Nous, qui ne sommes ni amateurs ni consommateurs de thé, avons grandement augmenté notre niveau de connaissances sur le sujet ! La plantation dispose de 330 ha de plants, récoltés par 100 à 200 personnes selon la saison. Seul le bourgeon terminal est utile pour le thé vert, mais il faut ramasser aussi les premières feuilles pour le thé noir.

L'usine est encore très fonctionnelle, et nous avons pu la visiter en marche. Le thé est déposé sur de grandes grilles pour être ventilé, de façon à flêtrir, 24 ou 48 h selon la saison.

La plante est ensuite broyée et hachée.

Le thé vert est alors directement passé au four à 120°C pour dessiccation pendant 20 minutes ; mais le thé noir subit d'abord une oxydation de 2 heures.






Il faut ensuite trier le thé, grâce à des successions de grilles, filtres, et rouleaux adsorbants. On obtient cinq catégories de thé, qu'on nomme grade pour le thé vert : les plus grosses fibres étant les plus fortes aromatiques, et la poudre la plus fine étant la plus riche en théine.

Reste ensuite à mettre en sac de stockage. Le thé est commercialisé sur le marché international du Kenya principalement, une partie est vendue à TAF, industriel malgache qui le reconditionne et le vend dans le pays.

La visite se termine par une petite dégustation, et le passage par la boutique !

Triste journée

Triste journée aujourd'hui, avec un événement bien déroutant pour nos habitudes occidentales.

Ce midi pendant le repas, l'attention de tout le monde est soudain attirée par des sifflets à l'extérieur dans la rue. Ndrasana part aux renseignements et revient avec une bien triste nouvelle. Une personne se serait noyée au barrage qui se trouve 500 à 600 m en contrebas du dispensaire. 😕 Une petite discussion s'en suit pendant laquelle le médecin nous explique que cela arrive hélas "régulièrement" (au moins une fois par an), que "ce barrage est réputé pour prendre les étrangers". Ce n'est pas rare que des personnes qui ne sont pas du quartier s'y noient !

3 h plus tard grande agitation au dispensaire avec l'arrivée d'une "foule" d'adultes et d'enfants assez agités. Renseignements pris, cette foule amène une petite fille d'environ 6 ans qui, elle aussi, vient de se noyer !😳 Il est hélas trop tard !

Mais la situation est encore plus complexe qu'il n'y paraît, car personne ne connait l'identité de cette petite fille ! Les enfants qui se baignaient avec elle ont fuit dans l'instant, inquiets d'être tenus pour responsables ?! Un corps sans vie se trouve installé sur un lit d'hospitalisation, sans que personne ne sache vraiment quoi en faire, mais avec un mouvement de foule incessant qui se presse autour.

Petit à petit, à force de solliciter les enfants et adultes présents autour du corps, le personnel du dispensaire glane des informations. Il apprend ainsi le quartier d'origine de la fillette. Il faudra deux heures pour que la famille arrive enfin. Elle repart avec le corps, et la foule se disperse aussi vite qu'elle était arrivée.

Ces événements, en plus d'être bien tristes, sont choquants pour nous tellement ils semblent improbables ! Deux enfants se noient au même endroit à quelques heures d'écart ! Et pour le deuxième d'environ 6 ans il n'y a aucun proche avec et il faut même chercher pour trouver quelqu'un qui connaisse peut-être sa famille ! Et bien sûr, ni pompier ni samu ni police pour une éventuelle prise en charge dans un premier temps, et ensuite pour rechercher la famille de la victime !

Escapade à Ambalavao et au Tsaranoro

Après 7 semaines d'école nous voilà rattrapés par les vacances scolaires ! Du coup nous avons saisi l'occasion de nous changer les idées pendant 72h.
Départ jeudi en début de matinée et retour samedi fin de journée. Pour tous les 4 et la karenji c'est direction le sud. cliquez pour voir la carte

 Première étape pour la matinée à Ambalavao, visite de la fabrique de papier Antaimoro, ballade dans la ville avec les jakarandas en fleur, visite d'un atelier de broderie d'art et de atelier de tissage de soie. Un bon repas à l'hotely du stationnement d'Ambalavao pour se restaurer

Et tout ça pour 19 000 Ar (5 €) café inclu !

avant de reprendre la route puis la piste jusqu'au Camp catta au pied du Tsaranoro

 Les 40 km de route et 18 km de piste d'Ambalavo au camp catta on été avalé en 2 h et sans difficultés par la karenjy. Nous voilà rendu au camp catta, 13 ans après notre visite lors de notre séjour touristique à Madagascar en octobre 2006 ! :-)

Les lieux restent magiques entre le décor somptueux du Tsaranoro et la quiétude du Camp Catta. Celui-ci bénéficie en plus maintenant d'un piscine "écologique" fort agréable (d'autant plus qu'il faisait bien chaud plus de 35 °C en journée :-)). Quiétude parfois troublée par la bande de Maki catta qui en a fait son terrain de jeux et éventuellement de chapardage ...

Au programme, piscine le jeudi après midi, dîner au camp catta le soir, petit déjeuner improvisé avec le lever de soleil le vendredi matin et les Maki catta le samedi matin !
Vendredi bonne ballade jusqu'au sommet du "caméléon", retour en début d'après midi après une pause pique nique au bord des piscines naturelles. Après-midi sieste, piscine, jeux ...
Samedi début d'après midi après une matinée petite ballade et piscine il faut reprendre la route !
Ce fut court mais une bonne coupure pour nous et les enfants avant de reprendre le quotidien de la mission.