Mardi 07 janvier, c'était notre dernier jour malgache. Nous avons fait la route entre Antsirabe et l'aéroport d'Ivato-Tana, soit 180 km en ... 6 heures
Après être montés en voiture, une grande voiture confortable et spacieuse pour loger nos 230 kg de bagages, le chauffeur nous annonce qu'il faut remettre de l'huile dans le moteur, il n'y en a plus assez. On s'arrête donc à la station service. La première : Tsich (il n'y a pas). La deuxième, nous avons plus de chance. Le chauffeur commence par garer la voiture en marche arrière, mais bon, pas très pratique pour aller voir sous le capot. Donc petite manœuvre de demi-tour. Et les voilà qui regardent le moteur : les, car ils sont bien 4 à examiner, mettre un peu d'huile, regarder encore, en remettre ... Bref, pause de 25 minutes !
Nous voilà cette fois bien partis. Ayant annoncé au chauffeur Roger que nous allions directement à l'aéroport prendre l'avion, il fait un peu de zèle et se décide à rouler un peu plus vite (la veille, sur le trajet Fianar-Antsirabe, nous avions une moyenne de 40 km/h). Mais pas de chance, une pluie torrentielle s'abat sur la route. Et fort logiquement, la voiture s'embue très vite. Autant dans notre Karenjy, la ventilation ne fonctionnait pas vraiment ... autant dans cette voiture plus moderne, ça marche. Nous montrons donc à Roger comment l'utiliser, et que finalement c'est au moins autant efficace que sa main qui essuie le pare-brise. Il a été tellement convaincu, qu'il l'a laissée allumer encore longtemps après la pluie ...
Par mégarde, l'essuie-glace arrière s'est ensuite mis en route, la pluie ayant cessé. Cela a beaucoup perturbé notre pauvre Roger, qui a essayé tous les boutons pour parvenir à l’arrêter.
A une cinquantaine de km de Tana, notre chauffeur reçoit un appel de son responsable. Il y a une incompréhension sur les horaires, la voiture aurait déjà du arriver à l'aéroport pour qu'elle puisse servir le lendemain à d'autres. Nous ne comprenons pas trop ... il est question qu'on s’arrête avant Tana, ou qu'on prenne un taxi ... 😕 Mais pas de panique, nous sommes encore à Mada, il y a toujours une solution à un problème, voire il n'y a pas de problème en fait. Nous commençons par un premier arrêt à une station service, et après 10 minutes de recherche infructueuse (mais on ne sait pas qui on cherche ...), nous repartons. Finalement nous prenons donc la route du stationnement, pour traverser quelques bouchons, et nous arrêter prendre un autre chauffeur qui rentrera ensuite avec Roger ... et nous n'entendons plus parler de rien !
Nous poursuivons donc. Nous sommes plus si loin du but. Mais nous tombons encore dans de forts bouchons qui nous arrêtent carrément. Quand nous sortons des bouchons, c'est l'orage et la pluie qui prennent le relais, une pluie très forte ... et la buée revient, mais Roger ne pense pas à la ventilation, et la route a plein de trous, elle se transforme en rivière par endroit, et tout ça de nuit. Roger ne connaît pas parfaitement la route, il ne peut pas repérer les zones où il y a vraiment trop d'eau, et en plus il n'y voit rien ... Nous sommes presque à l'arrêt. Ces derniers kilomètres sont particulièrement chaotiques.
Mais l'aéroport est enfin en vue ! Sauf que les chauffeurs ne prennent pas la route vers le dépose-minute, mais l'accès parking. Il leur faut donc slalomer sur le parking, pour se rapprocher le plus possible de la porte, car il pleut des trombes ... nous devons donc décharger et vider la voiture tant bien que mal, dans des conditions un peu sportives et très humides.
Une seule conclusion : nous avons réussi à échapper à remonter à Tana pendant un an, et nous en sommes bien contents ! 😉