Nous rentrons de vacances, 2 semaines itinérantes pour faire le tour du sud de Madagascar. C'était un pari : est-ce que les enfants et nous-mêmes allions supporter les longues heures de piste, à 4 sur la banquette arrière du 4*4 ? Et bien pari gagnant, ces vacances furent formidables !
C'est tout de même difficile de tout raconter en détail sur le blog, et peut-être ennuyeux aussi. Alors nous allons essayer de citer ce qui nous a marqué ou surpris :
- L'état des pistes, globalement assez déplorable. Nous avons circulé principalement sur des routes nationales, mais parfois ça n'y ressemble pas vraiment. Il ne reste que le goudron central sur une bande de 40cm de large, et de chaque côté la piste creusée 1 mètre plus bas ... D'autres fois, la borne kilométrique est 1.50 mètre au-dessus de la piste ... Au milieu de tout cela, on passe de temps en temps des zones neuves parfaitement goudronnées, à plus de 3 heures de piste d'une ville !
- Le beurre salé breton dans un petit village du sud, au petit déjeuner, on n'en avait pas encore mangé du si bon depuis notre départ de France. Dommage, c'était servi avec des biscottes !
- Les chauffeurs qui nettoient le 4*4 tous les soirs ... mais au bout de 50 mètres de pistes le lendemain il est aussi sale !
- Les crèpes au petit déjeuner, à 4 reprises ! C'est merveilleux quand c'est fait sur un petit réchaud à charbon, dans un petit village au bout du monde
- Le dîner au coin du feu lors d'un bivouac dans le parc national du Tsimanampetsotsa, en compagnie des mangoustes. Ça compensait le repas simplissime de nouilles chinoises !
- Les 110 tortues croisées sur ou au bord de la route entre Itampolo et Faux-Cap
- La bouteille de Whisky 22 ans d'age dans un hôtel plus que sommaire, puisque notre toît de bungalow n'était pas étanche
- Les 2 makis catta qui ont traversé la route devant nous, dans un coin totalement isolé, en lisière de réserve
- A l'hôtel à Fort Dauphin, le matelas faisait tellement la cuvette qu'Anne a abandonné son mari dans la nuit pour aller dormir sur son matelas gonflable. Quand on en a fait part à la gérante le lendemain, dans l'heure qui suivait nous recevions un matelas neuf dans son emballage ... c'est parfois formidable Madagascar.
- Lorsque le groupe électrogène s'allume à l'hôtel de Faux-Cap, on se rend compte que l'interrupteur du bungalow ne fonctionne plus ... et oui, pour couper la lumière, il faudra éteindre le groupe ! c'est parfois formidable Madagascar.
- La ville de Fort-Dauphin, et ses routes parfaites sans un trou, et ses trottoirs existants, et sa grande route reliant le port et l'aéroport avec éclairage public, marquage au sol et panneaux de signalisation ... on se serait cru en France
- L'invitation toute simple à partager un déjeuner avec la famille qui gère notre hôtel à Fort-Dauphin
- Les vingtaines de crane+cornes de zébu qui décorent les tombeaux dans toute la zone sud (autant de zébus tués au décès de la personne)
- Béky, Black et Miss, 2 chiens et un chat avec lesquels nos enfants se sont liés d'amitié et ont passé de longues heures de jeu dans 3 hébergements.
- La rencontre avec M. Victor, véritable personnage gérant d'un hôtel perdu en pleine brousse en bord de mer, et nos longs échanges tard dans la soirée.
- La visite de la Réserve de Nahampoana près de Fort-Dauphin sous une pluie torrentielle : les lémuriens faisaient la boule, à se demander ce que faisaient les touristes ici ... Ils se sont trempés !
La liste pourrait être encore longue ! Nous avons tous apprécié ces vacances, qui nous ont permis de nous retrouver entre nous, de nous ressourcer auprès d'une nature superbe (bien que hélas extrêmement dégradée), et de faire de bien belles rencontres.
